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Mammites « d’environnement » Surveiller la température des litières

Le niveau de contamination des litières est un des principaux facteurs de risque des mammites dites « d’environnement ». Il est lié au développement de certains germes comme les coliformes (Escherichia coli, Klebsiella…) et des streptocoques (Streptococcus uberis, Streptocoques fécaux…). Pour se multiplier, ces différentes bactéries ont besoin d’air, de températures optimales et d’humidité.

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Les bactéries responsables de mammites sont d’origine intestinale ce qui explique leur optimum de développement compris entre 37 et 40°C.
Sur une population microbienne variée, comme celle d’une litière contaminée par les matières fécales, la température agira en sélectionnant les espèces en fonction de leur optimum thermique, et en accélérant ou en ralentissant le développement global. 
En théorie, favoriser d’autres bactéries au détriment des streptocoques et des coliformes suppose de maintenir la température à des valeurs inférieures à 30°C en surface des litières. L’écart de température entre la surface et 10cm de profondeur est en moyenne de 10°C. Il ne faut donc pas dépasser la température de 40°C à 10 cm de profondeur.

Quantité de paille journalière, quantité de paille après curage

Différentes études de l’Institut de l’Elevage ont montré que :
- la température de litière est très significativement supérieure avec un paillage supérieur à 1.2kg/m2 en comparaison à des apports quotidiens moindres.
- Avec un paillage quotidien modéré (1.2 kg/m2), plus la quantité de paille après curage est importante, plus la température augmentera. Avec un paillage quotidien important (1.6 kg/m2), l’effet quantité de paillage après curage n’a pas d’effet significatif.

 Suivi des litières et interprétation des résultats

Prise de température :

Utilisation d’un thermomètre à sonde piqué droit pour atteindre 10cm de profondeur.
Effectuer 12 mesures au minimum.
Accumulation 3 et 4 semaines : mesures à 10 et 20 jours.
Accumulation 6 semaines : mesures à 20, 30 et 40 jours.
Accumulation supérieure à 6 semaines : mesures à 20, 40 et 60 jours.

Interprétation des résultats :

 Optimisations des quantités de paille répandues sur l’aire paillée

La quantité de paille quotidienne optimale semble se situer autour de 1 à 1.2 kg par m2 combinée à un apport après curage multiplié par 2, soit 2 à 2.5 kg/m2 pour une surface d’aire paillée utile par vache conforme aux recommandations (6 à 7 m2 par VL). Si le paillage est plus élevé, il faudra adapter la fréquence de curage.

Adaptation de la fréquence de curage selon l’évolution de la température de la litière

Le curage peut être conseillé si la température dépasse les 40°C en moyenne. La prise de température devient donc un critère de décision.
Eléments entraînant une hétérogénéité de la température de la litière
Mauvaise répartition de la paille (températures les plus élevées sur les zones paillées plus abondamment), utilisation préférentielle de certaines zones par les animaux.
Autres facteurs pour une litière saine :
- surface d’aire de vie suffisante,
- aire de couchage disponible (abreuvoirs non accessoires de l’aire paillée, absence de fourrage, sortie de salle de traite sur aire d’exercice…),
- bonne ventilation du bâtiment sans courant d’air,
- paille conservée au sec,
- raclage quotidien des aires d’exercice,
- Condamnation de l’accès au couchage après la traite. 

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